Porteur de projet :
Corinne LEVELEUX-TEIXEIRA, POLEN– EA 4710
Partenaires :
Droit, religion, entreprise et société (UMR 7354, DRES)
Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques (CTHDIP)
Année de l’appel à projet :
2020
Ce projet a pour but d’examiner à frais nouveaux les rapports entre droit et théologie au cours d’un long XIIe siècle, encadré en amont par le décret de Nicolas II sur l’élection pontificale (1059) et en aval par le concile de Latran IV (1215). Plus précisément, il entend questionner les singularités d’un discours juridique pensé comme irréductible aux autres champs disciplinaires concurrents (la théologie au premier chef, mais aussi l’exégèse biblique, la rhétorique, la dialectique, la logique) à la lumière des conditions socio-économiques de son émergence.
Au cours du Moyen-Âge central, droit et théologie se sont constitués en champs disciplinaires de mieux en mieux identifiés et de plus en plus concurrents dans leurs prétentions hégémoniques. La théologie s’est en effet précocement affirmée comme philosophia princeps, doctrine matricielle d’où sont issues les autres disciplines de la pensée, de laquelle tout provient et vers laquelle tout converge.
Pour leur part, les juristes savants, issus de la réception du corpus iuris civilis, eurent à cœur de penser le droit comme système autonome et souverain, et se confrontèrent d’emblée à la suprématie de la réflexion théologique qu’il leur appartint de circonscrire puis de marginaliser.
Ce sont les lieux, les objets et les temporalités de cet échange entre droit et théologie que les promoteurs du projet entendent étudier.
Projet financé à hauteur de 5000€.