[Journées d’étude] Terrains au féminin ? Biais, postures, perspectives

Date : Du 23/10/2025 au 24/10/2025
Lieu : MSH Val de Loire et en distanciel


 

Organisées par Isabelle Bianquis (Citeres)et Sophie Goedefroit

Le courant féministe en anthropologie qui a émergé dès les années 1950 aux Etats-Unis et qui s’est développé en France dans les années 1960-1970 a été source d’avancées indéniables tant d’un point de vue épistémologique que méthodologique. Les travaux de Margaret Mead puis de Françoise Héritier, par exemple, montrent l’importance des spécificités du versant féminin des sociétés et la nécessité de rétablir l’équilibre contrarié par une pratique anthropologique jusque-là marquée par un androcentrisme affirmé. Ses apports se retrouvent également dans la critique des approches méthodologiques et des biais induits par le genre (masculin) de l’anthropologue. Si les biais de genre se retrouvent dans tous les domaines de l’anthropologie, celui de la parenté est peut-être le plus touché. Car les biais agnatiques ont plusieurs sources : le genre de l’anthropologue, l’expression émique du genre propre à la société étudiée, et la méthode longtemps utilisée de centrage sur un ego masculin. Ces biais (e.a. Collard, 2000) sont, grâce au traitement informatique, détectés et mesurés, dans les corpus généalogiques et cela conduit à une remise en question des modèles les plus classiques de la parenté (notamment lévi-straussiens). L’on peut alors s’interroger sur les biais « utérins » qu’aurait généré la démarche féministe en anthropologie et ce dans tous les domaines.

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