Journée d’études : Les Rebelles, ‘observatoires’ de la construction des normes culturelles et sociales (XIXe siècle à nos jours)

Date : 10/10/2014


Il pourrait sembler aujourd’hui commun et valorisé de se rebeller et l’on pourrait multiplier les exemples. Un des « héros » (à moins que cela ne soit un anti–héros) du jeu vidéo Assassin’s creed fait appel au rebelle  virtuel qui sommeillerait en nous : « seuls les crétins obéissent…. Mais si tu passes pour un diable… Tout le monde se soumet ! » (Barbe Noire)
Dans le même temps, certains intellectuels fustigent le conformisme et la couardise de nos sociétés (« mutins de Panurge » disait Philippe Murray) et en appellent à la civique insoumission (tel Stéphane Hessel dans son essai devenu rapidement best–seller Indignez–vous). Liée à la révolte, à l’insubordination, à l’insoumission, à la résistance, la figure du rebelle est tour à tour valorisée et criminalisée — ce qui amène une réflexion sur le point de vue et sur la définition contemporaine de ce qu’est un ou une rebelle.
Que signifie « être rebelle » ? Est–on ainsi défini par l’autre comme rebelle ou par soi ? Cette définition — lorsqu’elle est imposée de l’extérieur — est–elle une menace (menace de la dénomination, de l’identification = d’où le lien entre rebelle et masque) ? Peut–elle être une identité ?
Comment devient–on rebelle ? Quels sont les déclencheurs et les raisons “d’entrer en rébellion” ?
Peut–on être rebelle toute sa vie ? N’est–ce qu’une phase ? une affaire de jeunesse, de génération ? une question de classe ? une question de sexe / de genre ? une construction de soi ? (dandysme)
Qu’est–ce que les figures de rebelles, d’insoumis, d’insubordonnés révèlent en creux ou en plein de notre société, de ses codes, de ses valeurs, de ses attentes ?

Vendredi 10 octobre 2014 de 10h à 19h, Salle Mansart du Château de Blois

Informations sur le site du CeTHiS

Voir aussi : le site des Rendez-vous de l’Histoire 2014