[Journée d’étude] Les abords de la ville : une approche transitionnelle entre le « dedans » et le « dehors » de l’urbain

Journée d’étude organisée par l’axe Ville et études urbaines de la MSH Val de Loire.

L’axe de recherche « Ville et études urbaines » a organisé une série de rencontres informelles qui ont permis de faire émerger une problématique commune, un riche objet multidimensionnel à observer, décrire et analyser : le passage ou la transition entre les espaces urbains et les espaces non-urbains (et vice-versa).

Cet objet d’études est doublement « transitionnel » : d’une part, il se dévoile dans des récits et des expériences concrètes de la transition entre espaces urbains et non-urbains, et interroge ainsi le statut des espaces intermédiaires ; d’autre part, il ne peut être appréhendé que dans la confrontation entre des approches disciplinaires multiples, qui incluent les sciences du territoire aussi bien que les sciences du récit (y compris des récits visuels).

On a donc affaire avec ces « abords de la ville » à un objet-carrefour, qui se définit à partir de l’opposition entre l’intra-urbain et l’extra-urbain, tout en venant inévitablement compliquer et problématiser cette opposition elle-même : comment faut-il comprendre cette entité intermédiaire ou cette zone-tampon ? Comment s’inscrit-elle dans les analyses des espaces intermédiaires entre l’urbain et le rural (zones, ou banlieues, ou espaces périrurbains, ou « rurbains ») ?

Ces questions s’inscrivent :

• dans une topique historique complexe (le problème des « abords de la ville » n’est pas propre au temps présent : il hérite des plus anciennes descriptions de l’opposition entre intra-muros et extra-muros, il reprend les approches
  historiques des « entrées de ville », etc.) ;
• dans une topique spatiale dynamique (les abords de la ville ne désignent pas une configuration statique mais plutôt une réalité vectorisée : ils se laissent d’abord saisir dans une étude des trajets concrets, des routes et des itinéraires par lesquelles on entre ou on sort de la ville) ;
• et enfin dans une topique sémiotique (les abords de la ville peuvent être interrogés à partir des marqueurs qui les identifient : marqueurs matériels comme les panneaux routiers, les entrées de ville, les configurations du bâti ; mais aussi marqueurs immatériels comme les formes du langage, les repères visuels ou sonores définissant une expérience culturellement construite de ce passage).

Cette journée d’étude voudrait proposer une première série d’interrogations sur cette entité polymorphe, pour tâcher de la définir, de la décrire, de l’analyser.

Programme

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Informations

Journée organisée en hybride.

Possibilité de participer via Zoom : lien de connexion