[Colloque] L’eau dans les villes d’Europe du Nord-Ouest au haut Moyen Âge (IVe-XIIes.) : un vecteur de transformation de l’espace urbain

Date : Du 21/10/2021 au 23/10/2021
Lieu : Université de Tours
Réponse attendue avant le :  01/03/2021

Colloque organisé par Elisabeth Lorans, Gaël Simon et Thomas Pouyet  du Laboratoire Archéologie et Territoires (CITERES).

Les villes, ou plutôt les sociétés urbaines, entretiennent et ont entretenu, avec l’eau des relations multiples et complexes. Sous toutes ses formes (eau stagnante et zone humide, eau dynamique, souterraine ou de surface), l’eau est un préalable à l’installation d’une communauté humaine et presque toutes les villes s’accrochent aux rives d’un cours d’eau utilisé à des fins diverses (alimentaire, artisanale, source d’énergie, moyen de défense, transport…). Peut-être plus que n’importe quelle ville, l’agglomération médiévale est une ville où l’eau est omniprésente ce qui en fait un thème de prédilection des chercheurs comme l’illustrent les nombreux travaux publiés sur le sujet (Leguay 2002, Guillerme 1983). Parmi les colloques organisés jusqu’à présent sur l’eau à l’époque médiévale, la grande majorité des communications concernent la fin de la période pour laquelle les sources textuelles sont plus nombreuses et moins lacunaires. Parallèlement dans les colloques et publications portant sur la ville du haut Moyen Âge, le rôle de l’eau reste peu étudié ou en tout cas abordé de manière marginale (Hodges, Hobley 1988), même si certains exemples sont bien connus pour cette période comme la ville portuaire de Dorestad (Van Es, Verwers 1980) ou encore Douai (Louis, Demolon, Louis-Vanbauce 1990). En 2004 la publication d’un colloque du CTHS sur les fleuves et marais a renouvelé les approches relatives à l’anthropisation des fleuves et à la gestion des zones humides avec des exemples urbains comme Tours (Burnouf et Leveau 2004).

Partant du postulat qu’il existe une multitude de types de ville durant le haut Moyen Âge tant par leurs origines que par leurs fonction (villes d’origine antique, établies autour d’établissements monastiques, de sites castraux ou de pôles économiques…), nous proposons de réévaluer le rôle de l’eau dans ces villes selon trois échelles d’analyse de taille croissante : l’usage de l’eau en ville, l’eau à l’échelle de la ville et enfin l’eau et la constitution des réseaux de villes, en mettant en relief les différents rôles de l’eau à partir des découvertes archéologiques réalisées lors d’opérations préventives et programmées comme de l’analyse des sources textuelles.

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Inscriptions

Inscriptions du 20 septembre au 15 octobre 2021