Appel à communication – Rencontres – L’archéologie pour la ville Lyon

Date : Du 09/10/2013 au 10/10/2013
Lieu : Lyon
Réponse attendue avant le :  30/03/2013

L’archéologie et la ville entretiennent depuis toujours des relations à la fois étroites et délicates qui attestent de la difficulté qu’il y a à transformer un patrimoine en héritage pour la ville d’aujourd’hui et celle de demain.

Par nature et par essence, la ville est un territoire où les vestiges du passé sont omniprésents et s’entremêlent pour composer le récit des entreprises humaines qui y ont bâti des projets d’avenir en prenant pour assise les marques laissées par les entreprises qui les ont précédées. Il y a d’un côté des marques qui contribuent à façonner la forme et le visage de la ville, à construire son identité, à la rendre attractive pour ceux qui s’y installent ou pour ceux qui ne sont que de passage. De l’autre côté, il y a des vestiges qui s’imposent dans le paysage sans qu’il soit toujours aisé d’en supporter le poids tant en termes d’image qu’en termes d’effort à consentir pour en assurer la sauvegarde. Dans ce rapport ambigu entre la ville et son passé, l’archéologie occupe une place particulière puisqu’elle a pour résultat de faire ressurgir aussi bien les marques que les vestiges d’un passé oublié ou méconnu, parfois encombrant, surtout lorsqu’il se dévoile à l’occasion de la mise en place d’un projet d’avenir.
Face à une telle situation, il convient de s’interroger sur la finalité de la pratique de l’archéologie de la ville et dans la ville. S’agit-il avant tout de préserver des vestiges que l’on sait menacés par le développement et le réaménagement urbains ? S’agit-il de produire un savoir sur un objet d’étude parmi d’autres ? Ou s’agit-il de contribuer à construire la mémoire de la ville en tant que territoire vivant ?
Dès lors, il devient nécessaire de questionner la logique de la trace ; les traces d’un passé qui peuvent se montrer riches d’enseignements sur la manière de comprendre la ville, de la concevoir, de l’aménager et de rendre possible son appropriation par ceux qui l’habitent aujourd’hui ou par ceux qui conçoivent la ville de demain.
C’est cette problématique de l’archéologie pour la ville d’aujourd’hui et de demain que sera consacré le colloque organisé par l’Anact et la ville de Lyon, les 9 et 10 octobre 2012 à Lyon.
Les débats pourront s’organiser selon les thèmes suivants :
• Lire la ville : définitions, concepts et outils pour comprendre l’objet ville et l’histoire des villes,
• Comprendre la ville : l’apport de l’archéologie à la réflexion sur l’urbanisme et les politiques publiques d’aménagement,
• Délimiter la ville : dialogue entre rural et urbain ; des frontières et des pratiques mobiles,
• Aménager la ville et son histoire : comment prendre en compte l’histoire de la ville dans l’élaboration des projets d’avenir,
• Mettre en scène les traces du passé dans la ville de demain : enjeux et pratiques,
• Vivre l’archéologie dans la ville : l’appropriation du passé urbain ; l’archéologie comme moyen de révéler et de construire le vivre ensemble d’aujourd’hui et de demain,
• S’approprier la ville : transmission et réception de la ville comme héritage partagé ;
• Contribuer à l’identité et à l’attractivité des villes : résidents et touristes
Ces rencontres est destiné à faire dialoguer tous les acteurs de la ville qu’ils soient élus, archéologues, urbanistes, sociologues, géographes, anthropologues, historiens, etc.
Faîtes circuler cet appel à communication le plus largement possible
Les propositions de communications sont à retourner avant le 30 mars 2013 à
Vincent Hincker, service archéologie du Conseil général du Calvados, 36 rue Fred Scamaroni, 14000 Caen –
vincent.hincker@calvados.fr – Tél. 02 31 57 18 30.
Ces propositions devront être assorties d’une courte notice de présentation du sujet qui sera abordé dans une communication orale d’une durée de 20 minutes. Ces présentations devraient donner lieu à une publication.