[Conférence] Perception de l’effort et performance d’endurance

Intervenant : Benjamin Pageaux, Laboratoire INSERM U887, Université de Bourgogne, Dijon.

Résumé de l’intervention : Lorsque  nous  réalisons un  exercice  physique  volontaire,  nous  percevons  l’effort  associé  à  la  réalisation  de  celui – ci.  La  perception  de  l’effort,  définie  comme  «  la  sensation  consciente  de  la  dureté,  difficulté  et  intensité  d’un  exercice  physique  »  diffère  d’autres  sensations pe rçues pendant un exercice physique tel que la perception de la douleur ou de la  force.   La   perception   de   l’effort :   i)   joue   un   rôle   important   dans   la   régulation   des  comportements  humains,  ii)  est  altérée  par  la  fatigue  (physique  et  mentale)  et  iii)  est  cour amment  utilisée  pour  prescrire  une  rééducation  individualisée.  La  nature  des  signaux  sensoriels générant la perception de l’effort reste sujet à controverses dans la littérature. Une  des hypothèses suggère que la perception de l’effort résulterait du trait ement neurocognitif de  la décharge corollaire associée à la commande motrice. La  perception  de  l’effort  a  beaucoup  été  étudiée  lors  d’exercices  d’endurance.  Différents  modèles  reposant  sur  des  approches  physiologiques  ou  psychologiques  ont  tenté  d’explique r  la  régulation  de  la  performance  en  endurance.  Cependant,  un  nouveau  modèle  appelé  « psychobiologique »  considère  la  perception  de  l’effort  comme  le  facteur  principal  régulant  la  performance  d’endurance.  Le  modèle  « psychobiologique »    permet    notamment  d ’expliquer le rôle des facteurs physiologiques (ex : fatigue musculaire), psychologiques (ex :  self – talk ou  fatigue  mentale)  ou  des  stimulants  (ex.  caféine)  dans  la  régulation  de  la  performance d’endurance. Cette  présentation  décrira  dans  un  premier  temps  les  connaissances  actuelles  relatives  à  la  neurophysiologie  de  la  perception  l’effort  physique  et  au  modèle  psychobiologique  de  la  performance  d’endurance.  Ensuite,  la  validité  de  ce  modèle  sera  discutée  grâce  aux  résultats  de   différentes   études   manipulant la   performance   d’endurance   via   des   interventions  physiologiques ou psychologiques.

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