Two tragedies by Antoine de Montchrestien : The Queen of Scotland, Hector

  • Auteur : traduction de Richard Hillman 
  • Éditeur : Presses universitaires françois-Rabelais
  • Laboratoire : CESR
  • Date de publication : Janvier 2022

La vie tumultueuse d’Antoine de Montchrestien (1575-1621) présente bien des mystères. Normand de naissance modeste, il a grimpé assez haut dans les sphères politique et financière mais sa fin fut violente. Ses six tragédies, particulièrement La reine d’Écosse et Hector, vestiges d’une carrière littéraire de courte durée (1596-1604), suscitent des louanges critiques depuis le XIXe siècle. Outre de puissants moments poétiques et dramatiques, son œuvre se distingue par la transition technique effectuée entre un théâtre « humaniste », associé surtout à Robert Garnier, et un classicisme plus tardif et plus rigoureux. Sa démarche constitue une innovation considérable.

L’introduction à La Reine d’Escosse par Richard Hillman – une pièce par laquelle le dramaturge espérait gagner la faveur du fils de Marie Stuart, Jacques Ier d’Angleterre (Jacques VI d’Écosse) – situe la tragédie dans des contextes politiques complexes et sensibles, médiatisés par des discours portant sur l’exécution de Marie (1587). Les contextes évoqués pour encadrer Hector sont plutôt littéraires, mais ils impliquent les domaines de l’éthique et de la philosophie. Ils servent aussi d’arrière-plan à la proposition que, même si Troilus et Cressida n’a pas été véritablement composé dans le sillage de Hector, cette pièce si énigmatique de Shakespeare acquiert de la profondeur à la lumière de celle de Montchrestien.

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