[Atelier] Les historiens romantiques du sensible

Date : 20/09/2019
Lieu : Université d'orléans - UFR LLSH - Salle POLEN


Atelier dans le cadre du Programma ArchAT et du séminaire Michelet organisé par Aude Déruelle (POLEN-CEPOC, EA 4710)

L’histoire du sensible, ou des sensibilités, apparaît comme une branche relativement récente de la discipline historique, promue par Alain Corbinà partir des années 1980à travers destravaux consacrés à l’évolution de la sensibilité –aux odeurs, aux modifications de la perception de l’espace maritime, aux variations des émotions liées à la pluie, au végétal, aux cloches. On le salue désormais pour avoir «restitu[é] à l’imaginaire et au sensible l’importance, pour comprendre les sociétés passées, que leur avait refusée l’histoire politique, socialeou économique traditionnelle» (présentation de son autobiographie Historien du sensible). Notre atelier se donne pour but d’explorer les linéaments d’une telle approche dans l’histoire romantique. Dès le premier XIXe en effet se dessine une méfiance par rapport à une « histoire-bataille» (Monteil) qui se limiterait aux dates, aux grands hommes, aux événements tandis que s’impose le souhait de prendre en compte aussi bien la perception sensible que la dimension imaginaire, derendre leur rôle aux réalités matérielles, en faisant toute leur place aux classes bourgeoises et populaires ainsi qu’à la vie collective. Dès lors que l’histoire se veut «pittoresque» ou «totale», n’est-elle pas conduite à s’attacher à des détails concrets, à établir leurs liens avec des mentalités, des visions du monde, des valeurs ?

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