[Appel à communications] Participation citoyenne : expériences et limites d’un idéal de démocratie

Date : Du 29/02/2016 au 15/04/2016
Réponse attendue avant le :  15/04/2016

Le colloque aura lieu les 16 et 17 juin 2016.

Le développement, depuis les années 90 en France, des conseils de quartiers, réunions de concertation ou autres assemblées consultatives, témoigne de la volonté des élus et des acteurs de la ville d’impliquer les citadins dans les projets urbains. Plus récemment, la mise en place des conseils citoyens dans l’ensemble des quartiers prioritaires de la Politique de la ville acte d’une réalité affichée de participation des habitants à l’expertise et à la gestion de leurs espaces de vie. Les exigences du développement durable et de la cohésion sociale renforcent cette tendance politique dans tout le monde occidental. Les expériences de participation sont de plus en plus nombreuses et diversifiées, portées dans des contextes sociaux très variables et soutenues par des élus de gauche comme de droite. Mais malgré ces efforts importants pour engager des collaborations étroites entre habitants et décideurs, un discours récurrent se fait entendre sur les difficultés à définir ou mettre en œuvre une participation citoyenne effective.

La participation s’institutionnalise, devient omniprésente dans les discours, mais peine à circonscrire ses contours (Baqué et Sintomer, 2011) et reste bien souvent un impensé politique ou un idéal difficile à atteindre (Blondiaux, 2007 ; 2008). Si les recherches sur les projets ou dispositifs dits « participatifs » se multiplient, il en ressort à la fois un grand vent enthousiaste d’expériences et une grande désillusion sur l’efficacité de ces processus. Ainsi, les lectures de la participation et de ses enjeux sont contrastées (Neveu, 2011). Parfois perçue comme le terreau de nouvelles pratiques favorisant les formes d’émancipation sociale et politique (Nez, 2011 ; Carrel, 2013), la participation peut aussi être analysée comme un instrument de légitimation du pouvoir (Blatrix, 2009), voire un facteur de reproduction des inégalités sociales et politiques. La dimension critique des recherches sur la participation ne remet évidemment pas en cause l’intérêt de cet objet et contribue au contraire à mieux comprendre les évolutions sociales et politiques contemporaines (Gourgues, 2013).

Le présent colloque, bilan des travaux du programme ECLIPS*, revient sur des contextes complexes et des expériences s’inscrivant maintenant sur un temps relativement long, pour faire un point sur cette réalité paradoxale dont le programme ECLIPS a montré qu’elle avait des causes institutionnelles, politiques et sociales.

Axe 1 – Dimension institutionnelle

Axe 2 – Dimension politique

Axe 3 – Dimension sociale

Tous ces obstacles sont pensés à travers des pratiques, des discours, des jeux d’acteurs et surtout des expériences, voire des expérimentations de la participation, qui les induisent parfois mais qui peuvent aussi les renverser. En effet, certains projets, menés dans des contextes d’attention à la citoyenneté, par des acteurs impliqués dans ces processus démocratiques, parviennent à faire aboutir des réalisations exemplaires. Le présent colloque souhaite mettre en exergue des expériences de terrain dans toutes leurs dimensions de réussite ou de difficultés face à des analyses des vecteurs de ces succès ou de ces échecs.

Les communications qui prendront en compte l’analyse des dimensions institutionnelles, politiques et sociales de la participation citoyenne seront bienvenues. Une attention particulière sera portée à toutes les présentations concernant la participation des habitants à leur logement ou à la gestion de leur quartier. De même, les propositions prenant en compte la dimension du genre seront appréciées.

Les propositions de communication concerneront aussi bien des analyses théoriques, que des réflexions à partir de cas particuliers français, européens ou internationaux. Elles pourront envisager l’un ou plusieurs des aspects évoqués ci-dessus ou adopter une perspective originale, en lien avec la thématique du colloque. Toutes les disciplines concernées seront les bienvenues : architecture, droit, économie, histoire, sciences politiques, sociologie, urbanisme, etc.

Les propositions de communication sous forme de résumé (de 3000 signes maximum) ou de poster sont à adresser par mail avant le 15 avril 2016 à : eclips@univ-tours.fr

La sélection des communications est fixée au 29 avril 2016. Les textes complets et les posters finalisés devront être adressés pour le 10 juin 2016, délai de rigueur.

 Comité d’organisation du colloque :

  • Sabrina Bresson, maître-assistante, sociologie, UMR 7218 LAVUE, ENSA Paris-Val-de-Seine
  • Sylvette Denèfle, professeure émérite, sociologie, UMR 7324 CITERES, Université F-Rabelais, Tours
  • Edith Gaillard, maître de conférences, sociologie, EA 3149 LABERS, UBO, Brest
  • Corinne Manson, maître de conférences HDR, droit, EA 2108 LERAP, Université F-Rabelais, Tours
  • Patrick Mozol, maître de conférences HDR, droit, EA 2108 LERAP, Université F-Rabelais, Tours
  • Jean-Baptiste Trémorin, ingénieur d’études, EA 2108 LERAP, Université F-Rabelais, Tours

Pour toutes questions concernant cet appel à communications, s’adresser à : eclips@univ-tours.fr

Télécharger l’appel à communications complet sur le site du projet.