Libres parcours. Représentations littéraires des marchands et comédiens ambulants

Marchands et comédiens ambulants, colporteurs, bateleurs et baladins, ces figures itinérantes ont en commun de se définir essentiellement par les jambes et la voix. Elles inspirent une exploitation littéraire de l’oralité et une mise en scène du corps. Elles excitent aussi l’imagination visuelle, à travers l’inventaire des marchandises variées, la vive apparition d’objets, l’évocation des tours d’adresse. Outre l’évocation pittoresque s’expriment parfois l’empathie pour les petits métiers et l’intérêt pour la culture populaire. La déambulation dans la ville se fait également exploration de la mémoire et voyage dans le temps.
Les représentations littéraires oscillent entre le croquis expressif, la sourde inquiétude devant l’altérité du nomadisme ou la séduction de l’habileté, et l’exaltation d’une liberté fantasmée de l’errance. Car souvent la déambulation est présentée comme force motrice de questionnement et de franc-parler, mobilité de l’esprit lui-même.

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