Le développement territorial durable (DTD) est devenu aujourd’hui un référentiel incontournable de l’action, malgré l’imprécision conceptuelle qui entache encore souvent l’usage de ce terme. À partir de regards multiples, et d’approches soit générales et théoriques, soit plus appliquées relatives à des terrains d’observation variés relevant de contextes géographiques (métropoles, petites villes, espaces à faible densité…) et sociétaux contrastés (France, Roumanie, Québec, Algérie), les auteurs, après en avoir précisé leur définition, s’interrogent sur les conditions de mise en application à différentes échelles territoriales des principes du DTD. Cela les conduit à montrer que la « mise en territoire » du développement durable implique de repenser les périmètres de l’action publique et requiert de nouveaux modes de gouvernance. In fine, se pose la question de savoir comment le DTD peut participer d’une stratégie de dynamisation et/ou de résilience de territoires dont les bases de développement ont été ébranlées par la crise et la globalisation.