Auteur/autrice : valerie.previtali

  • Les Ateliers de la parure. Savoirs et pratiques des artisans en France, XVIIe-XVIIIe siècles,

    Les Ateliers de la parure. Savoirs et pratiques des artisans en France, XVIIe-XVIIIe siècles,

     

    À partir de l’étude des gants, des éventails et des perruques, cet ouvrage articule l’histoire de la parure du corps et celle de l’artisanat, afin d’éclairer le socle technique de la « culture des apparences » des XVIIe et XVIIIe siècles. Grâce à l’exploitation d’un corpus d’archives manuscrites et d’objets de collection, la diversité matérielle des articles et celle de leurs appropriations sociales sont dévoilées, portées par l’inventivité des artisans. Loin d’être exclusivement des travailleurs manuels, ces derniers développent une pensée abstraite des produits et sont aussi des entrepreneurs. En amont de la révolution industrielle, ils promeuvent ainsi une organisation séquencée, segmentée et délocalisée de la production, qui repose largement sur le recours à une main d’œuvre féminine.

     

    Catherine Lanoë est maître de conférences à l’université d’Orléans depuis 2005. Sa thèse, consacrée à l’histoire des cosmétiques à l’époque moderne, a été récompensée par le prix de la Société française d’histoire des sciences et des techniques en 2004 et publiée aux éditions Champ Vallon, en 2008, sous le titre La Poudre et le fard. Une histoire des cosmétiques de la Renaissance aux Lumières(rééd. 2022).

     
  • Poétique de la prophétie dans la Pharsale de Lucain

    Poétique de la prophétie dans la Pharsale de Lucain

     

    Comment chanter la beauté du mal ? En intégrant le thème de la guerre civile dans son épopée, Lucain renouvelle ce genre poétique, fondé sur la célébration des épreuves qualifiantes du héros. Cette refondation du code de valeurs et du style épiques est analysée à travers l’étude des prophéties de la Pharsale. Au nom de la polysémie féconde du terme uates, désignant le poète et le prophète, Pierre-Alain Caltot enquête sur les personnages de prophètes puis sur les anticipations assumées par le poète lui-même, pour conclure à la convergence de leur voix. Dès lors, c’est une conception bouleversée du monde que révèlent ces passages prophétiques, où s’affirme une poétique de la rupture, apte à chanter l’horreur des guerres civiles : elle s’exprime à travers l’éclatement du macrocosme universel, du microcosme des corps et de l’hexamètre dactylique.

    Pierre-Alain Caltot, agrégé de lettres classiques, est maître de conférences en langue et littérature latines à l’université d’Orléans et membre du laboratoire POLEN (EA 4710). Ses recherches portent sur la poétique, la stylistique et la métrique des œuvres latines d’époques augustéenne et néronienne.

     
  • Photographier le Grand Paris

    Photographier le Grand Paris

    Comment capter la dynamique du temps qui travaille l’espace ? Comment saisir ce qui est en mouvement, multiforme, immense ? Saisir, par la photographie, la grande ville dans ses dimensions sociale, architecturale, urbaine, paysagère, politique : c’est à une longue histoire visuelle du Grand Paris que ce livre s’attache, éclairée par des études nord-américaines et européennes. Les 13 études qui le constituent concourent à écrire une histoire de la photographie du changement métropolitain tout en questionnant la figurabilité d’une métropole en perpétuelle évolution.

    Avec les contributions de Laurence Bassières, Olga Lemagnen, Eliane de Larminat, Thierry Bonzon, Julie Noirot, Daniel Coutelier, Catherine E. Clark, Mark Rice, Soline Nivet, Sylvain Duffard, Ursula Wieser, André Lortie, Julie Corteville.

  • Polar et émeraude noire, Portrait(s) de l’Irlande à travers le roman policier

    Polar et émeraude noire, Portrait(s) de l’Irlande à travers le roman policier

    Avec le soutien de l’université d’Orléans, du GIS EIRE et du laboratoire RÉMÉLICE de l’université d’Orléans.

    Écrire l’histoire, c’est toujours mener une enquête minutieuse en partant des faits et de leurs traces objectives en les dissociant des représentations et des souvenirs nécessairement plus discutables. L’Irlande est une terre où les enjeux mémoriels sont aussi complexes que puissants. Cet ouvrage propose d’explorer la genèse d’un genre littéraire, le roman policier, qui connaît actuellement un succès retentissant en Irlande et dans le monde. Il prend donc la forme d’une poupée russe : une enquête sur un genre où l’enquête se trouve justement au centre des enjeux et dispositifs narratifs, dans une Irlande profondément changée depuis 1916.

  • Écrire le quotidien aujourd’hui

    Écrire le quotidien aujourd’hui

    • Auteurs et autrices : Grenouillet Corinne , Heck Maryline, James Alison
    • Éditeur : PUR
    • Laboratoire : ICD
    • Date de publication :  juin 2024

    Avec le soutien de l’unité de recherche ICD (Interactions Culturelles et Discursives, UR 6297) de l’université de Tours, du Centre à Paris de l’université de Chicago, de l’unité de recherche 1337 « Configurations littéraires » de l’université de Strasbourg.

    Qu’y a-t-il de commun entre le projet d’Annie Ernaux, celui de Jacques Jouet, celui de François Bon, ou encore celui de Valérie Mréjen ? Avec beaucoup d’autres (Philippe Artières, Florence Aubenas, Bruce Bégout, Anne-James Chaton, Éric Chauvier, Petr Král, Édouard Levé, ou Joy Sorman), ces auteurs s’attachent tous à écrire le quotidien, à mettre au premier plan la vie dans ce qu’elle peut avoir de plus ordinaire. Précédées en France, depuis 1945, par une effervescence théorique autour de la notion de quotidien (avec Henri Lefebvre, Roland Barthes, Michel de Certeau notamment), ces « écritures du quotidien » ont émergé essentiellement à partir du début des années 1980 dans la lignée des textes sur « l’infra-ordinaire » de Georges Perec. Elles ne cessent depuis de se développer et elles forment aujourd’hui un véritable petit massif aux sommets, certes irréguliers et contrastés, au sein du panorama de la littérature française contemporaine. Notion aux frontières mouvantes, le quotidien fait apparaître des lignes de partage entre les activités (marquées par des divisions de classes sociales ou de genres) ; entre les espaces (zones urbaines, périurbaines ou rurales) ; entre les espèces humaine et animale. Les œuvres du quotidien offrent ainsi un observatoire privilégié pour rendre compte des fractures et des transformations de notre monde. Elles agissent puissamment à l’intérieur de la littérature actuelle par leurs objets, par leurs modes de représentation, par leurs rapports avec d’autres discours (histoire, sociologie, anthropologie) et d’autres formes artistiques (cinéma, photographie, arts plastiques).

  • Théâtres à recettes et spectacles non payants (1661-1791)

    Théâtres à recettes et spectacles non payants (1661-1791)

    Le volume explore les dynamiques de circulation des personnes et des pratiques artistiques entre les scènes parisiennes payantes (Comédies Française et Italienne, Opéra, théâtres forains) et les spectacles non payants (théâtre de cour, de société et de collège) dans les bornes des privilèges royaux : 1661-1791. Les spectacles non payants, financés par des commanditaires (famille royale, aristocratie, particuliers, jésuites) et réservés à un public choisi, emploient souvent des auteurs et des interprètes professionnels. Comment se produisent les transferts de pratiques artistiques entre ces scènes au fonctionnement essentiellement non lucratif et les théâtres parisiens à recettes ? Comment les artistes se déplacent entre les scènes payantes et non payantes ? Quelles sont les implications matérielles et esthétiques sur le façonnement des spectacles en l’absence de mécanismes de concurrence et de contraintes monopolistes ? Les articles éclairent d’un jour nouveau la transversalité des pratiques dans les scènes considérées, en décloisonnant les barrières disciplinaires qui représentent souvent la contrainte à une approche transversale du spectacle français à cette époque.

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  • Les Cardinaux et l’Innovation musicale à l’époque moderne

    Les Cardinaux et l’Innovation musicale à l’époque moderne

    Ce volume quadrilingue (français, italien, anglais, espagnol) est le premier ouvrage collectif consacré aux rapports des cardinaux avec l’art musical à l’époque moderne. À travers le prisme de l’innovation musicale, il examine la question de la musique comme outil de la puissance cardinalice, revient sur le phénomène du patronage et montre qu’un cardinal mélomane est davantage qu’un noble amateur de musique. Ce livre est enrichi par la postface de l’historien Olivier Poncet.

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  • Collectionner la Renaissance : Raymond Marcel Bibliophilie (1902-1972)

    Collectionner la Renaissance : Raymond Marcel Bibliophilie (1902-1972)

    « Faventibus astris » (Favorisé par les astres) : telle est la devise que l’abbé Raymond Marcel inscrit sur les précieux volumes de sa bibliothèque. Au terme d’une vie consacrée à l’étude de la Renaissance, ce prêtre devenu chercheur a réuni une collection de première importance, qui compte plus d’un demi-millier de livres précieux imprimés et manuscrits, ainsi qu’une quinzaine de sculptures et de tableaux des XVe et XVIe siècles.

    Rien ne prédisposait pourtant ce modeste prêtre, fils d’un couple de domestiques analphabètes, à devenir « monseigneur Marcel », chapelain de Sa Sainteté, officier de la Légion d’honneur et chevalier des Arts et des Lettres. Formé au séminaire de Tours dans les années 1910-1920, il serait probablement resté un simple curé de campagne si l’une de ses paroissiennes, Juliette Démogé, héritière de l’empire commercial des Nouvelles Galeries, n’avait décidé de devenir sa « bienfaitrice » et de financer ses activités de recherche, puis de collectionneur. Fort de ce patronage, Marcel put rédiger une importante thèse de doctorat consacrée à Marsile Ficin et au néoplatonisme italien, qui lui ouvrit les portes du CNRS.

    Parallèlement, il forma une importante bibliothèque destinée à alimenter ses recherches et à satisfaire ses curiosités. Mais il ne collectionna pas seulement pour son usage personnel : soucieux de participer à l’effort de reconstruction de Tours, dont la bibliothèque avait été en grande partie détruite par les bombardements de juin 1940, il affirma très tôt sa volonté de léguer à sa ville natale sa précieuse collection de livres et d’objets d’art.

  • La villa et ses ressources naturelles, de l’antiquité à la première modernité

    La villa et ses ressources naturelles, de l’antiquité à la première modernité

    Dans le sillage des travaux fondateurs de Paolo Fedeli (La natura violata. Ecologia e mondo romano, 1990) s’est constitué le réseau de recherche franco-italien ERA (Ecologia Roma Antica), pour explorer les rapports entre humain et nature dans l’Antiquité romaine, ainsi que leur transmission jusqu’à la première modernité – voir le site du réseau ici: https://www.era.unifi.it

    Après Enjeux environnementaux et souci de la nature, de la Rome ancienne à la Renaissance (ERA 1, Ausonius 2023), le présent ouvrage, issu du IIe colloque ERA (Florence, oct. 2020), poursuit cette série d’études en réunissant onze contributions sur les évolutions et les héritages de la villa romaine comme résidence rurale et centre d’exploitation des ressources naturelles, du Haut-Empire à la Renaissance, croisant littérature, histoire et archéologie.

    En partant de Sénèque qui valorise la fonction productive, on mesure ensuite les changements de perspective dans l’Antiquité tardive: demeure privilégiée conjuguant locus amœnus, otium litteratum et sociabilité raffinée dans la lignée d’un Pline le Jeune, la villa devient refuge aristocratique loin de la ville mais aussi, dans les textes chrétiens, lieu de retraite ascétique, et l’on perçoit ici la continuité avec le monastère, tout à la fois espace de vie, de méditation, de travail de la terre et de bon usage de l’eau.

    L’interaction avec l’environnement naturel, les modalités d’occupation et les transformations de certains domaines sont mises en évidence dans des études archéologiques (notamment sur les vestiges du lac de Garde et de Sicile, et sur le cas particulier d’Aiano), ou grâce à la cartographie historique.

    Le rôle de la villa romaine dans le processus d’anthropisation du paysage rural se voit prolongé dans l’essor au Moyen Âge d’une économie montagnarde comme celle du Casentino, reposant sur l’exploitation de l’eau et du charbon. Enfin le modèle de la villa entre à la Renaissance dans l’inspiration de traités d’agronomie, tels ceux d’Agostino Gallo et de Prospero Rendella.

  • Caroline, Héroïne des Trente glorieuses

    Caroline, Héroïne des Trente glorieuses

    La collection “Iconotextes” créée et dirigée aux PUFR par Laurent Gerbier et Cécile Boulaire: intitulé Caroline, héroïne des trente glorieuses, cet essai de Christophe MEUNIER, également membre de l’équipe InTru, évoque Caroline, la célèbre héroïne d’albums populaires, née dans les années 1950 sous le pinceau de Pierre Probst – c’est aussi l’occasion d’aborder la célèbre série concurrente Martine, plus célèbre encore. Ce 23e volume inaugure un nouveau format pour la collection “Iconotextes”: plus lisible, davantage illustré, cette maquette rend justice aux travaux sur les iconotextes et les illustrations !

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