Séminaire MSH : Les CMS, systèmes de gestion de contenu web

Date : 12/12/2013
Lieu : MSH Val de Loire à Tours & Salle de visoconférence à Orléans


Organisé dans le cadre du séminaire de l’atelier numérique de la MSH “Pratiques numériques en SHS”

Cette deuxième session du 12 décembre 2013 (de 14h00 à 17h00) sera consacrée aux CMS.

Programme :

> CMS : What else ? Réflexions autour de l’outil CMS dans la recherche en SHS par Stéphane Loret (ingénieur en Humanités numériques à la MSH Ange Guépin de Nantes).

> Présentation croisée des CMS WordPress et Drupal par Virginie Meynier (webmestre à l’IRHT à Orléans) et Benoist Lawniczak (responsable du Pôle informatique du projet RIHVAGE au CESR à Tours).

A Tours : rendez-vous à la MSH Val de Loire – 33 rue Ferdinand de Lesseps – Salle 147
A Orléans : session en visioconférence : rendez-vous salle Prony sur le site de Polytech Galilée – 12 rue de Blois

 

Compte-rendu

Qu’est-ce qu’un CMS ?

Un Content Management System (CMS), ou système de gestion de contenu, est un type de logiciels permettant de mettre en place et de faire fonctionner des sites web de manière interactive. Les CMS fournissent une infrastructure permettant une gestion collective de contenus (textuels, iconographiques, vidéos…). Plus d’une centaine de CMS sont disponibles sur le marché, Drupal et WordPress comptant parmi les cinq les plus utilisés. Ce sont tous deux des CMS généralistes, qui permettent de gérer tous types de contenus (contrairement à Omeka, par exemple, surtout utile pour gérer des collections d’objets, notamment iconographiques). Le choix d’un CMS pour créer un site web dépend du type de site web désiré, des contenus à héberger, de la structure du site, de ses fonctionnalités, etc.

Drupal est un logiciel opensource dont la première version date de 2000. Il est conçu dès l’origine comme modulaire : son noyau est très réduit et il est nécessaire d’installer des modules pour ajouter des fonctionnalités. Ce fonctionnement en fait un CMS hautement personnalisable, et de ce fait réputé difficile à prendre en main. Les sites du Louvre, de France télévisions ou de l’université de Pennsylvanie sont gérés par Drupal.
WordPress, créé en 2003, est de son côté un CMS très largement utilisé (19 % du web et 59 % des sites réalisés avec un CMS sont en WordPress). À l’origine simple moteur de blog, il a évolué vers des fonctionnalités plus variées, basées sur un fonctionnement modulaire. Les sites de l’université Des Moines, des blogs du monde.fr ou Typographica sont gérés grâce à un moteur WordPress.

Quelles possibilités offrent les CMS ?

Selon les CMS utilisés, il est possible de gérer des types de contenus particuliers de manière native : galeries d’images, vidéos, calendriers, etc. De nouvelles fonctionnalités peuvent être intégrées grâce au développement permanent de nouveaux modules et de nouvelles fonctionnalités par les communautés de développeurs respectives des deux CMS.
Concernant les questions d’accessibilité, les CMS ne fournissent aucun moyen technique « clef en main » pour faciliter l’accessibilité des contenus en fonction des handicaps, des outils numériques utilisés ou encore des disparités linguistiques. Mais une série de « bonnes pratiques » faciles à mettre en œuvre et recommandées par les communautés d’utilisateurs existe.
Pour faciliter la recherche d’informations des internautes, il est possible de mettre en place un moteur de recherche interne au site – visiblement plus performant nativement sur Drupal que sur WordPress –, ainsi qu’un système de classement des contenus par catégories hiérarchisées et/ou par tags (mots clés) transversaux, non hiérarchisés. Pour éviter une multiplication incontrôlée de ces catégories, il est recommandé de les intégrer au workflow, et d’en interdire la création aux simples contributeurs.
D’autres modules permettent la mise en place de fonctionnalités diverses : amélioration du référencement des pages grâce à des modules de réécriture d’url ; ajout de flux de syndication (par exemple à Calenda) ; outils de partage sur les médias sociaux, pour dynamiser les pages et les rendre plus interactives ; modules de statistiques de consultation.
La création d’un site multilingue relève d’un choix éditorial. Cette fonctionnalité est gérée par des modules complémentaires dans les deux logiciels. À savoir que cela influera sur la manière de gérer le site au quotidien ainsi que sur sa lourdeur de fonctionnement.

Comment utiliser WordPress et Drupal ?

L’interface d’administration de WordPress est réputée pour sa simplicité de fonctionnement et sa facilité de prise en main par l’utilisateur non technicien. Pour manipuler le contenu de manière collective, il est nécessaire, que ce soit dans Drupal ou WordPress, d’établir une taxonomie définissant plusieurs états des documents (« brouillon », « à valider », etc.), ou de mettre en place un workflow pour que les contenus puissent être vérifiés avant d’être publiés, comme dans toute chaîne éditoriale.
À la création d’un site, il faut choisir les modules à installer en plus du noyau. Ensuite vient le choix du thème (couleurs, disposition des colonnes, police de caractères, etc.) plus ou moins personnalisable. Enfin, l’agencement des pages, à paramétrer avec des choix de templates, permet de déterminer les menus de navigation du site. Drupal offre en sus la possibilité de paramétrer la structuration des types de contenu (date, lien, url, etc.), ce que n’offre pas WordPress, moins contraignant en cela pour l’utilisateur.
La gestion des fichiers et des images est similaire dans Drupal et WordPress.
Pour garantir la mobilité des contenus (un même contenu consultable sur écran d’ordinateur, mais aussi sur smartphone ou tablette…), il convient d’utiliser des thèmes prédéfinis en responsive design qui permettent d’adapter automatiquement la visualisation du site aux différentes formes et tailles d’écrans.

Conclusion

WordPress et Drupal sont deux CMS très complets, évolutifs et faciles d’utilisation. En revanche, leur évolution comme leur maintenance demandent un certain nombre de compétences techniques : développement front-end, langages Html, Css, Js, Php et Mysql, connaissances en webdesign. Dans tous les cas de création de site Internet, il est nécessaire d’élaborer un cahier des charges qui reprend précisément les types de contenus, la structure et les fonctionnalités attendus.
Voir également les sites web gérés par les intervenants : site de l’IRHT (Drupal) et site du projet RIHVAGE (WordPress).

Pour aller plus loin :

Cyprien Roudet – Drupal 7 : Créer un site internet avec un CMS pas comme les autres
Utiliser WordPress comme logiciel gestionnaire de collections numériques : mode d’emploi
Exemple de cahier des charges pour la réalisation d’un site Internet – Proposé par : www.petitefabriqueduweb.com