Séminaire MSH : Les archives ouvertes et HAL-SHS

Date : 13/03/2014
Lieu : MSH Val de Loire à Tours & Salle de visoconférence à Orléans


Organisé dans le cadre du séminaire de l’atelier numérique de la MSH “Pratiques numériques en SHS” Cette cinquième session du 13 mars 2014 (de 14h00 à 17h00) sera consacrée aux archives ouvertes.
Programme : Archives ouvertes : les enjeux dans les politiques d’établissement et les projets internationaux par Bruno Boissavit et Anne Slomovici (SCD de l’Université de Tours)

> Un exemple : le dépôt dans HAL-SHS par Agnès Journet (CESR, Tours) A noter que cette séance est organisée en collaboration avec l’Ecole Doctorale de Tours.

A Tours : rendez-vous à la MSH Val de Loire – 33 rue Ferdinand de Lesseps – Salle 147
A Orléans : session en visioconférence : rendez-vous salle Prony sur le site de Polytech Galilée
 
Compte-rendu

Les archives ouvertes et l’open access

Les archives ouvertes s’inscrivent dans un mouvement général, l’open access, qui veut promouvoir la mise en ligne gratuite de documents et d’informations scientifiques, que ces contenus soient ou non soumis par ailleurs à des restrictions de droits d’utilisation mais dans le respect des contrats d’édition. L’expression « archives ouvertes » est directement traduite de l’anglais « open archive », ce qui explique qu’elle corresponde mal, en français, à la réalité qu’elle désigne. En effet, les archives ouvertes, telle que l’expression est utilisée aujourd’hui en France, désignent avant tout une sorte de bibliothèque numérique composée de deux éléments :

– les références bibliographiques de publications scientifiques ;
– les publications scientifiques elles-mêmes, quand les droits d’auteur le permettent.

Cette archive se doit d’être ouverte et donc accessible en elle-même mais aussi moissonnable et consultable via des moteurs de recherche ou reprise dans d’autres archives.

Il existe plusieurs types d’archives ouvertes : disciplinaires (Arxiv pour la physique), institutionnelles (OATAO à l’université de Toulouse), ou nationales (HAL pour la France). Les archives ouvertes sont nées dans un environnement (les sciences dites « dures ») marqué par des pratiques éditoriales spécifiques à certaines disciplines : co-autorat, importance de l’article plutôt que du livre, etc. Les archives ouvertes se sont peu à peu étendues aux SHS, ce que marque l’ouverture de HAL-SHS en 2005.

La plateforme nationale de dépôt HAL se décline en domaines scientifiques (SHS, chimie, informatique, etc.), mais peut aussi être l’objet d’une déclinaison par établissements scientifiques – ainsi de la plateforme HAL mise en place par le service commun de documentation de l’université François-Rabelais, à Tours –, dans laquelle on peut trouver un classement par laboratoires, etc.

Le consortium Couperin, qui a pour mission de négocier l’achat de ressources documentaires pour les universités et établissements publics scientifiques et techniques, a souhaité accompagner les établissements et lever les freins qui pèseraient sur les archives ouvertes. Pour cela, il a recréé, en septembre 2013, un « Groupe de travail open access » (GTAO) dont les priorités sont de collaborer à l’amélioration de Hal, de fournir de la documentation à ses membres, de travailler sur les relations avec les éditeurs, de faire des enquêtes sur les pratiques…
L’objectif final de Couperin est d’arriver à l’obligation de dépôt dans les archives ouvertes qui ne pourra se décider qu’au niveau de BSN (Bibliothèque Scientifique Numérique) qui a pour objectif de mettre en cohérence l’ensemble des actions engagées sur le territoire et qui souhaite travailler avec tous les acteurs de l’édition sur les différents modèles économiques de l’Open Access : voies verte, dorée, hybride et platinum. Au niveau européen, la Commission Européenne et du Conseil Européen de la Recherche (ERC) militent pour une obligation de dépôt dans une archive ouverte des publications dès qu’il y a un financement public. Pour favoriser ce dépôt, le projet FOSTER qui vient de commencer vise à favoriser toutes les actions de formation. Enfin, le projet OpenAir+ permet de déposer les sources qui sont liées aux publications.

Les avantages à déposer ses publications en Archives ouvertes

La publication de documents scientifiques dans des archives ouvertes revêt un certain nombre d’avantages pour le chercheur parmi lesquelles :

– l’augmentation de la visibilité des travaux ;
– la garantie qu’ils seront toujours disponibles grâce à un service d’archivage à long terme par le CINES ;
– la possibilité d’exporter des listes de publications sous forme de bibliographie imprimable ou sous forme de page web ;
– la possibilité d’avoir des statistiques de consultation de ses publications.

Des bonnes pratiques

Déposer des publications scientifiques sur HAL nécessite l’intégration d’un certain nombre de bonnes pratiques, dont la plus importante est sans doute l’examen et le respect des droits d’auteur : l’auteur d’un article scientifique ne peut déposer son travail en archives ouvertes sans consulter la politique de l’éditeur qui l’a primitivement publié. Les sites Roméo pour les publications anglo-saxonnes et Heloise mis en place par le Centre pour la communication scientifique directe (CCSD), permettent de consulter les possibilités de mise en ligne suivant le statut de la publication (article soumis, validé et version éditée) et les éventuelles durées d’embargos… Et de manière générale, rien n’empêche un auteur de déposer au moins les références de ses publications, qui favoriseront de fait leur prise de connaissance.

Ensuite, il importe de bien rassembler toutes les métadonnées d’une publication avant de commencer le dépôt sur la plateforme, la durée d’un temps de dépôt étant limitée, et aucune sauvegarde n’étant possible au cours de la procédure. Il importe également de se souvenir que la date de dépôt et l’identité du déposant permettent de marquer un acte juridiquement signifiant : ainsi la paternité d’une idée ou d’une découverte peut-elle être prouvée par la date de dépôt, et les publications collectives doivent-elles être faites avec l’accord des différents auteurs.

Après le dépôt, il est possible de modifier les métadonnées, d’exporter sous forme imprimable ou sous forme de page web une liste de publications, de consulter les statistiques de consultation des documents déposés, de créer des alertes email pour suivre les dépôts d’un déposant en particulier, etc. Un certain nombre de tutoriels ont été mis en place par le CCSD, disponibles en ligne.

Présentation – Les archives ouvertes
Présentation – Déposer dans HAL