[Conférence] Quoi de commun entre apprendre à lire et apprendre à faire du vélo ? Réflexions sur l’étude de la comorbidité entre dyslexie et trouble développemental de la coordination

Date : 21/12/2017
Lieu : Salle G. Le Troubadour – MSHS - à 14h00


Invitée : Marianne Jover, Professeure de psychologie, Aix-Marseille Université, caractéristiques du contrôle des actions dans le cas du développement normal et troublé.

Titre : « Quoi de commun entre apprendre à lire et apprendre à faire du vélo ? Réflexions sur l’étude de la comorbidité entre dyslexie et trouble développemental de la coordination »

Résumé :
La dyslexie et le trouble développemental de la coordination sont deux troubles neurodéveloppementaux dont les caractéristiques sont très différentes mais qui apparaissent souvent de façon comorbide chez les jeunes patients. Ce constat suggère l’existence de mécanismes étiopathogéniques communs, hypothèse qui a déjà été avancée dans la littérature. Ainsi par exemple, le modèle du développement cérébral atypique (Gilger & Kaplan, 2001), le modèle du déficit d’apprentissage procédural (Nicolson & Fawcett, 2007) ou le modèle du déficit multiple (Pennington, 2006) tentent d’expliquer la fréquence de la comorbidité classiquement décrite entre les troubles des apprentissages ou les troubles neurodéveloppementaux.
Je présenterai et comparerai dans ce séminaire deux projets de recherches menés autour de la comorbidité entre dyslexie et trouble développemental de la coordination qui recourent à des méthodologies différentes. Le premier a consisté à analyser les performances motrices et de lecture, ainsi que différentes tâches graphomotrices dans une large cohorte d’enfants présentant un trouble des apprentissages au sens large du terme (doctorat Huau, 2015). La seconde, a contrario, repose sur l’analyse et la comparaison des performances graphomotrices d’enfants dyslexiques et/ou avec un trouble développemental de la coordination, inclus sur des critères très stricts (DYSTAC MAP Chaix et al., 2014).