Autour de Charles-André Pozzo di Borgo (1764-1842)

  • Auteur :  Michel Vergé-Franceschi (dir.)
  • Éditeur : Édition Albiana
  • Laboratoire : CITERES
  • Date de publication : Mai 2018

Le 31 mars 1814 aux côtés du tsar Alexandre 1er, un Corse entre triomphalement à Paris : Charles-André Pozzo di Borgo, né à Alata près d’Ajaccio en 1764. Aîné de Napoléon né en 1769, il est le cousin à la fois de Charles Bonaparte et de Laetitia Ramolino issus tous les deux des Pozzo di Borgo. Il est du reste élevé dans la Casa Bonaparte au 2e étage et « nourri par Mme mère » au 1er (Las Cases). De vieille noblesse, beaucoup plus ancienne que celle des Bonaparte arrivés à Ajaccio en 1511, d’un catholicisme farouche, issu des Pozzo di Borgo qui servaient le pape à Rome et luttaient contre l’Ottoman, il est l’ami de Bonaparte jusqu’aux débuts de la Révolution. Député à la Législative, il se sépare de Bonaparte, devient le collaborateur de Paoli pendant le royaume anglo-corse (1794-1796), mais leurs divergences sont telles que Paoli doit quitter l’île. Lui-même exilé peu après en Angleterre devient alors l’adversaire le plus terrible de l’Empereur. Passé au service de la Russie (1804), il est face à lui à Austerlitz et Waterloo. 

Charles-André Pozzo di Borgo tient une place à part dans la longue liste des personnages illustres que la Corse a fourni à l’Europe. Voisin ajaccien des Bonaparte, ami puis ennemi intime de Napoléon, proche de Pascal Paoli, exilé en Russie à la suite de la chute du royaume anglo-corse, la carrière politique et diplomatique qu’il réussira à mener est originale à plus d’un titre.

Le colloque tenu à Alata, son village natal, réunissait en 2017 parmi les meilleurs spécialistes. Ses origines, son histoire, son empreinte sur son époque, son héritage sont tour à tour évoqués par la dizaine d’interventions reproduites dans le présent ouvrage, dirigé par M. Vergé-Franceschi.