Musique et musiciens dans les Saintes Chapelles françaises (XIIIe-XVIIe s.)

Porteur de projet :
David FIALA, Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR) – UMR 7323

Partenaires :
ARTeHIS, UMR 5594 du CNRS, université de Bourgogne

Année de l’Appel à projet :
2009

Se réclamant du modèle de la Sainte-Chapelle du Palais fondée à Paris en 1248 par Saint Louis, deux rois de France et plusieurs de leurs parents fondèrent aux XIVe, XVe et XVIe siècles plus d’une douzaine d’institutions (et d’édifices) similaires dans différentes provinces françaises. Au sein de ces institutions soutenues par des princes riches et puissants, la musique connut des développements importants qui restent encore méconnus.

Si le phénomène des Saintes-Chapelles a fait l’objet de nombreuses études en matière d’architecture, d’arts décoratifs, de liturgie ou de représentation du pouvoir, bien peu de travaux rendent justice à la place essentielle qu’y occupa la musique. En la matière, seules les Saintes-Chapelles de Paris et Bourges ont fait l’objet d’investigations, qui donnent la mesure de la richesse du personnel musical chargé des célébrations de ces institutions et de l’importance qu’y attachaient leurs fondateurs. De nombreuses allusions confirment que ces deux cas n’ont rien d’exceptionnel : la qualité des services religieux en musique était bien un principe constitutif des Saintes-Chapelles, qui donna lieu à la création d’un répertoire musical propre jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, dont certaines œuvres majeures de l’histoire de la musique.

Avec pour objectif la rédaction et le dépôt d’un dossier ANR au début de l’année 2010, ce projet entend poser les bases d’une relecture globale du phénomène des Saintes-Chapelles à la lumière de leur réalité sonore, et plus précisément musicale, en constituant un réseau d’historiens et musicologues autour du CESR de Tours et de l’UMR ARTeHIS de Dijon, ville qui accueillit la plus importante Sainte-Chapelle du XVe siècle sur laquelle tout reste à faire.