Mortiers et pierres de la tour des Minimes du château d’Amboise (1495- 1496)

Porteur de projet :
Alain SALAMAGNE, Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (CESR) – UMR 7323

Partenaires :
Centre d’Études Supérieures de Civilisation Médiévale (CESCM), université de Poitiers – UMR 7302

Année de l’Appel à projet :
2011

L’étude récente du compte de construction de la tour des Minimes du château d’Amboise montre l’emploi d’au moins six types de tuffeaux jaune ou blanc mais aussi de calcaires coquilliers. Provenant de carrières situées le long de la Loire, du Cher et de l’Indre, chacune de ces pierres possède des propriétés physico-chimiques définissant son emploi spécifique. La stéréotomie – ici très particulière – sans doute adaptée aux propriétés pétrographiques, constitue l’un des axes majeurs de la recherche sur l’architecture de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance. Le compte livre également la localisation des producteurs de chaux qui exploitent des calcaires locaux, ce qui permet de travailler sur les pétrographiques des pierres à chaux.

La tour étant bien conservée dans son ensemble, la diversité des faciès de la pierre employée en un même lieu permet d’appréhender de manière synthétique les interactions des pierres avec le type de mortier mis en oeuvre. Après avoir précisément localisé les carrières de pierre – ce qui nous permet d’identifier la couche géologique à laquelle chacune appartient – les qualités physico-chimiques des mortiers seront déterminées par l’observation macroscopique et microscopique d’échantillons. En vue d’une étude plus approfondie et étendue à l’ensemble de la tour, le projet propose de tester une méthodologie permettant de définir une typologie des mortiers liés aux pierres de construction.