Val de Loire patrimoine mondial : identité, protection, valorisation

Auteur : Philippe Tanchoux (dir.), François Priet (dir.)
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Date de publication : mai 2014
Laboratoire : CRJP – EA 1212
 

 

Inscrit depuis 2000 sur la liste du patrimoine mondial culturel et naturel prévue la Convention UNESCO de 1972, le Val de Loire est de par son étude (280 km de long) le plus imposant site français labellisé. Or la notion de bien relevant du patrimoine mondial soulève des problématiques en partie différentes et donc assez largement inédites par rapport aux procédures de protection du patrimoine culturel telles que notre législation les appréhende.

Elément déterminant pour classer les biens au titre du partimoine mondial, la notion de Valeur universelle exceptionnelle (VUE) oblige les États dont les biens sont labellisés à définir précisément sur la base de la convention de 1972 leurs qualités intrinsèques le champ du patrimoine à protéger de manière dynamique et extensive (châteaux classés, villes historiques et villages des bords de Loire, éléments d’architecture fluviale liés à la navigation ou aux autres activités qui complètent les données paysagères du fleuve). Elle invite également à s’interroger sur l’articulation possible entre les composantes de cette VUE avec d’autres éléments, témoignages de nouveaux processus de patrimonialisation, tels que le patrimoine immatériel, le patrimoine naturel, industriel, etc.

Mais les notions de patrimoine mondial de VUE et de VUE appliquées au Val de Loire peinent à se construire juridiquement, et ce alors même que les procédures de protection ne manquent pas. Le plan de gestion adopté en 2012 risque de s’insérer avec difficulté dans les dispositifs existants.

Enfin l’enjeu de conservation des patrimoines culturel et naturel n’est pas exclusif. La labellisation doit également engendrer des actions de valorisation économique au sens large des territoires concernés.